Bénédiction
Combien de fois à travers le silence, chaque moment, chaque étincelle de la vie, chaque regard de la nature ou celui du petit jour, le calme nous transmet, nous alloue à chaque coin de notre âme, sa bénédiction, couverture protectrice d’une énergie céleste.
Amour silencieux, qui de ses yeux nous aime tel que nous sommes.
La vacuité se distille et ouvre les portes d’un amour apaisé.
Pour retrouver ou renaître dans le silence amarré telle une bénédiction, il nous faut plonger dans la matrice sage, secrète, accueillante, la mère divine, utérus sacré où protéger nous entendons patiemment le souffle éternel.
Cœur battant, enfant universel, enfant s’accorde comme un violoncelle, la certitude que tout devient propice à ce cadeau, oraison du passage, mort -renaissance où le souffle calme nous transporte, ici et là.
Nous sommes bénis, sans aucun doute dans la noirceur où la lumière .
La béatitude sensible n’est pas loin, un rayon de soleil se pose au bord de la fenêtre, un passant marche en lisant des vers, des cadres photos posés sur les murs du ville, aux badauds et aux voyageurs rêveurs .
L’ombre de son ombre joue sur les rails du train.
Je suis bénie, je n’ai plus peur, dans le plein ou le vide, tout m'appartient.
J’ai l’ultime confiance que le silence en est la ressource fondatrice, qui porte en son sein, la présence du Divin.
Mon âme, mon chemin, mon royaume, je dis oui à la providence.
Un si soit il !
Yaël Catherinet Buk
Extrait recueil : Le Silence
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